❤️
Une recherche sur le thème "La résurrection des corps" est actuellement en cours. Quand elle sera terminée, ce nouveau thème sera ajouté à la liste des thèmes déjà étudiés >>
1 UN RESUME DE L'ENSEIGNEMENT DE L'EGLISE
L'enseignement
de l'Eglise sur la Vie après la vie se résume à deux choses
essentielles :
a)-L'âme et le corps, qui se
séparent au moment de la mort (le corps retourne en poussière
tandis que l'âme immortelle monte auprès de Dieu), sont appelés à
être réunifiés un jour.
b)-L'homme
réunifié est appelé à être jugé par Dieu.
2 LA RESURRECTION FINALE ET LE JUGEMENT FINAL
Quand elle
parle de ces deux événements (la réunification de l'âme et du
corps, et le jugement de Dieu), l'Eglise les renvoie généralement "à la fin
du monde", c'est à dire au jour où le Christ reviendra sur
Terre (c'est ce que l'on appelle la Parousie).
a)-Quand les morts ressusciteront-ils ? Définitive-ment "au dernier jour" (Jn 6, 39-40. 44. 54; 11, 24); "à la fin du monde".
En effet, la résurrection des morts est intimement associée à la
Parousie du Christ (CEC, paragraphe 1001).
b)-Quand le jugement aura-t-il lieu ? La
résurrection de tous les morts, "des justes et des pécheurs" (Ac 24,
15), précédera le Jugement dernier. (...) Ceux qui auront fait le bien
ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal pour la
damnation (Jn 5, 28-29). Alors le Christ "viendra dans sa gloire,
escorté de tous les anges (...). Devant Lui seront rassemblées toutes
les nations, et Il séparera les gens les uns des autres, tout comme le
berger sépare les brebis des boucs" (CEC, paragraphe 1038).
3 L'EGLISE NOUS PARLE D'UN JUGEMENT PARTICULIER
Cela étant,
il est important de savoir que l'Eglise reconnaît
également l'existence d'un "jugement particulier" survenant au moment
même de la mort d'une personne.
Voici ce qu'elle nous dit sur ce jugement particulier : Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa
rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui
réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification [le Purgatoire], soit
pour entrer immédiatement dans la Béatitude du ciel [le Paradis], soit pour se
damner immédiatement et pour toujours [l'Enfer] (CEC, paragraphe 1022).
4 L'EGLISE NE NOUS PARLE PAS D'UNE "REUNI-FICATION PARTICULIERE"
a)-Si l'Eglise
reconnaît l'existence d’un "jugement parti-culier" survenant au moment même de
la mort, elle ne nous parle pas d'une "réunification
particulière" (si l'on peut dire) qui précéderait ce
"jugement particulier". Autrement dit, elle nous enseigne que seul le jugement est "anticipé", et pas la
réunification de l'âme et du corps en elle-même.
b)-En ce qui concerne le fait de savoir ce qui se passe pour le corps d'un défunt, dans l'au-delà, l'Eglise nous dit simplement que lorsqu'une personne meurt, son âme est en attente d'être réunifiée à son corps : Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ (...) sont le Peuple de Dieu dans l'au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leurs corps (CEC, paragraphe 1052).
c)-A noter également que dans le livre d'entretiens "Le moine et le lama" (2001), Mgr Robert Le Gall (qui était alors l'évêque de Mende) dit ceci : Au moment de la mort, le corps et l'âme se séparent. D'après toute la théologie et la philosophie chrétiennes, l'âme séparée - l'esprit - garde sa propriété de régir ou d'informer un corps. A tel point qu'on dit que l'âme séparée, après la mort, n'est pas une personne. On va jusqu'à affirmer cela : tant qu'il n'a pas recouvré un vrai corps, l'esprit n'est pas une personne au sens plénier du terme, qui implique l'union d'une âme spirituelle et d'un corps. C'est pourquoi le Credo chrétien parle de la "résurrection de la chair". Il est essentiel - cela appartient à son "es-sence" - à l'être humain d'avoir un corps. Selon la tradition catholique, ce corps sera rendu à toutes les âmes séparées à la fin des temps, lors du Jugement dernier.
5 L'ENSEIGNEMENT DE LA VIERGE DE MEDJUGORJE
Dans les messages que la Sainte Vierge nous donne, à Medjugorje, on retrouve bien tout l'enseignement de l'Eglise sur la réunification de l'âme et du corps ainsi que sur le jugement de Dieu :
a)-Sur la réunification de l'âme et du corps : Nous allons au ciel en
pleine conscience : celle que nous avons maintenant. Au moment de la
mort, nous sommes conscients de la séparation du corps et de l'âme.
Il est faux d'enseigner aux gens que nous renaissons plusieurs fois,
et que nous passons dans différents corps. On ne naît qu'une fois.
Le corps, tiré de la terre, se décompose après la mort. Il ne
revivra jamais. L'homme recevra un corps transfiguré à la
résurrection. Quiconque a fait beaucoup de mal durant sa vie peut
aller droit au ciel s'il se confesse, regrette ce qu'il a fait, et
communie à la fin de sa vie (le 24/07/82). / Source : "Chers enfants", de Cyrille Auboyneau (2003). / A noter que d'autres versions de ce même message disent non pas : "L'homme recevra un corps transfiguré à la résurrection" mais : "L'homme reçoit un corps transfiguré".
b)-Sur le jugement de Dieu (et notamment le jugement particulier) : J'attends
de vous l'amour, j’attends que vous ne jugiez personne car le Père
Céleste jugera chacun (le 02/03/20) / Je
prie afin que, lorsque vous arriverez devant votre Père, vous
puissiez dire : "Me voici, Père, j'ai suivi ton Fils, j'ai eu
de l'amour et j'ai pardonné avec le cœur parce que j'ai cru en ton
jugement, j'ai eu confiance en toi" (le 02/09/09) / Vous,
mes enfants, vous devez vous préoccuper seulement de votre âme car
elle est la seule chose qui vous appartienne sur cette terre. C'est
elle que vous allez apporter, salie ou propre devant le Père
Céleste. Retenez que l'amour envers mon Fils est toujours récompensé
(le 02/09/16).
6 UNE CHOSE TOUT A FAIT ETONNANTE A NOTER
Sachant que la réunification de l'âme et du corps se fera à la fin du monde, il y a une chose tout à fait étonnante que nous pouvons noter : quand, au cours de l'histoire de l'Eglise, des personnes ont été gratifiées de visions de l'au-delà, elles ont toujours vu les défunts avec des corps.
a)-A Medjugorje, par exemple, la Sainte
Vierge a montré le Paradis, le Purgatoire et l'Enfer à Vicka et à
Jakov (en 1981). Voici ce qu'a dit Vicka sur le Paradis : Le
Paradis est un immense espace. Il y a une sorte de lumière qui
n'existe pas sur la terre. Nous avons pu voir des gens. Ils se
ressemblaient tous. Il n'y en avait pas de minces ou de gros. Ils
portaient des vêtements de trois couleurs différentes : rose, jaune
et grisâtre. Ils chantaient, ils priaient... et de petits anges
volaient au milieu d'eux. Notre Dame nous a dit alors : "Regardez
comme ils sont heureux". C'est un bonheur et une joie qui
n'existent pas ici sur la terre et qui ne peuvent absolument pas être
décrits.
b)-A Medjugorje, il y a également le cas d'Ivanka Elez qui a vu sa mère défunte au cours d'une apparition. Voici ce qu'Ivanka a dit, à ce sujet, lors d'une rencontre avec des pèlerins (en septembre 2011) : Deux
mois avant le dé-but des apparitions, ma mère est décédée. Dès que j'ai vu la Sainte Vierge, je lui ai demandé : "Sainte Mère, où se
trouve ma mère ?" Elle a souri et elle a dit : "Elle
est avec moi". Puis, Ivanka a ajouté : Notre
Seigneur et notre Sainte Mère m'ont accordé cette grâce énorme de
voir ma propre mère au Ciel, de la même façon que je vous vois
tous ici. Ma mère m'a embrassée et elle m'a dit : "Ma fille, je suis fière de toi".
c)-Nous pouvons noter également que des expériences similaires ont été faites par des personnes qui ont vécu ce que l'on appelle aujourd'hui des NDE (Near Death Experience) ou EMI (Expérience de Mort Imminente). Certains cas sont même très connus, dans l'Eglise, car les personnes se sont converties et sont revenues à la foi catholique après avoir fait ces expériences.
d)-Nous pouvons noter enfin ce point intéressant : dans l'Evangile, chaque fois que l'on nous parle des défunts, ceux-ci ont un corps.
>Dans la parabole du riche et de Lazare, par exemple, Jésus fait dire ceci à l'homme riche (alors que ce dernier vient de mourir) : Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de
son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre
terriblement dans cette fournaise (cf. Luc 16, 19-31).
>De même, dans l'épisode de la Transfiguration, Moïse et Elie apparaissent avec des corps aux côtés de Jésus. L'apôtre Pierre, qui est présent ainsi que Jacques et Jean, les reconnaît très bien et il dit même à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais
dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie (cf. Matthieu 17, 1-9).
7 TROIS MANIERES D'ABORDER CETTE QUESTION CHEZ LES THEOLOGIENS
Dans les années 90, je me suis beaucoup intéressé à ce grand mystère qu'est la résurrection des corps. J'ai no-tamment écrit à plusieurs théologiens pour leur demander comment, selon eux, on pouvait concilier le fait que la réunification de l'âme et du corps avait lieu à la fin du monde et le fait que des défunt puissent apparaître avec des corps lors de phénomènes mystiques.
En lisant leurs réponses ainsi que les nombreux docu-ments qu'ils avaient joints (notamment des extraits de livres), Il m'a semblé que l'on pouvait dire qu'il y avait en fait trois manières d'aborder cette question chez les théologiens :
a)-Il y a tout d'abord les théologiens qui rappellent l'ensei-gnement de l'Eglise et pensent qu'il faut faire confiance et ne pas trop chercher à approfondir ce mystère.
>Pour illustrer ce premier point, voici un extrait d'une lettre qui m'a été envoyée par l’Archevêché de Lyon (elle a été écrite par un prêtre) : L'Eglise transmet la certitude que la personne continue d'exister par-delà la mort. L'unité âme-corps est rompue, et cela est un arrachement. A la fin des temps, nous retrouverons un corps. Que des Saints ou des âmes du Purgatoire se manifestent avec l'apparence d'un corps, en vision, en songe ou lors de différents phénomènes mystiques, c'est sans doute une nécessité liée à notre mode de connaissance.
>Nous pouvons noter aussi que ces théologiens disent souvent qu'après la mort, "notre corps, c'est le Corps du Christ". Voici par exemple un extrait du livre du Père Théodule Rey-Mermet : "Croire - pour une redécouverte de la foi" (cet extrait m'a été envoyé par un moine de l'abbaye d'En-Calcat) : Au moment de notre mort, notre corps, notre moyen de communion universelle, c'est le Corps glorifié du Christ, dont nous sommes les membres, et qui, de par sa Résurrection, "possède désormais entièrement la totalité de l'univers". "Les défunts sont dans le Christ" (1 Thess 4-16).
b)-Il y a ensuite les théologiens qui rappellent l'enseigne-ment de l'Eglise, eux aussi, mais qui cherchent en même temps à approfondir ce mystère parce qu'ils ne se sentent pas parfaitement à l'aise avec l'idée qu'une âme puisse être totalement séparée d'un "corps" (entre guillemets), après la mort.
>Un jour, nous avons parlé de cela avec un prêtre francis-cain qui accompagnait des pèlerinages à Medjugorje. Il était âgé de 75 ans, à l'époque, et il connaissait bien la question. Voici ce qu'il m'a dit : Il y a une façon actuel-le de voir les choses qui consiste à dire qu'à la mort physique, nous aurons un "corps" qui sera différent d'un corps de chair, mais qui deviendra un corps glorieux à la résurrection finale.
>Certains théologiens, comme par exemple Arnaud Dumouch, parlent parfois d'un "corps psychique" ou bien d'un "double du corps physique", mais tout en reconnais-sant eux-mêmes que ces expressions sont maladroites et qu'il est encore très difficile de trouver une terminologie qui convienne vraiment.
>Personnellement, les visions de l'au-delà des voyants de Medjugorje et la difficulté des théologiens à trouver les bons mots m'ont amené à penser qu'il devait très certai-nement exister, au Ciel, des "substances particulières" (si je puis dire) que Dieu utilise et que nous ne connaissons pas. Pour m'expliquer, je prendrais le cas des anges.
Les anges, comme nous le savons, sont des créatures purement spirituelles (CEC, paragraphes 328 et 330). Ils n'ont pas de corps matériel (un peu comme les défunts, en fait !). Et pourtant, nous pouvons le noter, cela ne les empêche pas d'être visibles ni de parler (comme à l'Annonciation, quand l'ange du Seigneur apporta l'annonce à Marie), ni de toucher ou de saisir des objets (comme à Fatima, quand l'ange de la Paix a donné la communion aux trois jeunes voyants)...
C'est bien là la preuve qu'il doit exister des "substances" que Dieu seul connaît et qui font qu'un "corps" peut tout à fait être visible et fonctionner normalement sans être un corps matériel, c'est-à-dire sans être un corps comme celui que nous avons sur la terre, et sans être non plus comme celui - infiniment plus beau - que nous recevrons à la fin du monde, à la résurrection de la chair.
Il peut être intéressant de garder cela à l'esprit quand nous pensons aux phénomènes mystiques (voir aussi le supplément 2, à la fin de ce document).
c)-Enfin, il faut savoir qu'il y a également des théologiens qui s'éloignent de l'enseignement de l'Eglise. Ces théolo-giens, qui sont nombreux aujourd'hui, affirment que la résurrection de la chair a lieu non pas à la fin du monde (ainsi que l'Eglise nous l'enseigne) mais dès notre mort.
>C'est le directeur d'un Centre Diocésain de Formation (qui était aussi un religieux de la Congrégation des Frères des Ecoles Chrétiennes) qui m'a dit que cette position existait, dans une lettre qu'il m'a envoyée. En voici un petit extrait : Le décalage entre "la séparation de l'âme et du corps" à la mort et "la résurrection finale" est signifié par une attente. Cela dit pour l'essentiel que notre destinée particulière est solidaire de la destinée de l'ensemble de nos frères humains. C'est tous ensemble que nous seront transformés. Mais il y a sur ce point des positions théologiques selon lesquelles nous "ressuscitons" dès notre mort. La difficulté en la matière est que nous parlons de réalités qui se situent dans un autre cadre que notre espace-temps.
>On peut trouver également quelques lignes consacrées à cette position dans un ouvrage de Jacqueline de Chevigny, une théologienne connue qui est devenue religieuse domi-nicaine. Voici en effet ce qu'elle dit dans son livre : "Mort, immortalité, résurrection" (qui est paru en 1993 aux éditions Desclée de Brouwer / Cet extrait m'a été envoyé par le moine de l'abbaye d'En-Calcat cité ci-dessus) : Il est impossible d'admettre une "résurrection" coïncidant avec la mort individuelle, malgré un courant puissant dans ce sens qui entraîne beaucoup de nos contemporains.
8 QUELQUES MOTS DE CONCLUSION
La question de la résurrection des corps, nous le voyons, est une question qui n'est pas simple. Mais il ne faut pas s'étonner qu'il puisse subsister encore quelques "zones d'ombre". Il faut savoir que c'est là une question qui a posé des difficultés aux Papes eux-mêmes !
Dans son livre : "Croire - pour une redécouverte de la foi", le Père Théodule Rey-Mermet dit en effet : "Comment vivre sans corps si l'homme est un corps animé ? Que peut signifier le Ciel ou l'Enfer pour une "âme séparée" si c'est le corps qui est l'instrument de la communion humaine avec Dieu et avec les autres ? Rappelez-vous que c'était là la difficulté du Pape Jean XXII. Nos contemporains y sont aussi très sensibles".
Dans ce petit document, j'ai surtout essayé de présenter la petite recherche que j'ai faite dans les années 90 le plus simplement possible, et ce en espérant que cela pourra aider chacun de nous à se sentir le plus à l'aise possible avec cette question. J'ai aussi essayé de réfléchir à partir des divers éléments que j'ai pu rassembler.
Mais il est vrai que nous sommes là devant un grand mystère, un grand et passionnant mystère sur lequel nous avons encore tant de choses à apprendre !
Si vous me le permettez, j'aimerais terminer en lançant un petit appel : si d'aventure certains d'entre vous connaissaient des textes officiels de l'Eglise ou bien des écrits de bons théologiens qui permettaient de préciser certains points et d'enrichir ce petit document, surtout qu'ils n'hésitent pas à me le faire savoir. C'est avec une grande joie que je ferai les mises à jour !
RV (Webmaster du site "Chère Gospa")
Supplément 1
L'âme après la mort (Commission Théologique Internationale)
Dans un document intitulé : "Questions actuelles sur l'eschatologie" (1992), la Commission Théologique Internationale (qui dépend du Dicastère pour la
Doctrine de la Foi) a précisé ceci :
En
acceptant fidèlement les paroles du Seigneur rapportées en Matthieu
10,28, l’Eglise affirme la continuité et la survie, après la
mort, d’un élément spirituel doté de conscience et de volonté,
de sorte que subsiste le même "moi" humain, manquant cependant
de ce complément qu’est son corps.
Supplément 2
Le corps des anges (Maria Valtorta)
Dans "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé", de Maria Valtor-ta, il y a un passage où Maria Valtorta
décrit l'ange Gabriel au moment de l'Annonciation (Tome 1, chapitre
23) :
Il doit nécessairement prendre un aspect humain. Mais
cet aspect transcende l'humain. De quelle chair est formée cette
figure très belle et fulgurante ? De quelle substance Dieu
l'a-t-elle matérialisée pour la rendre sensible aux sens de la
Vierge ? Seul Dieu peut posséder ces substances et s'en servir si
parfaitement. C'est un visage, c'est un corps, ce sont des yeux, une
bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais ce n'est pas
notre opaque matière. C'est une lumière qui a pris la couleur de la
chair, des yeux, de la chevelure, des lèvres, une lumière qui se
meut et sourit, regarde et parle.